Friday, May 29, 2015

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Conférence climat de Bonn : le WWF fixe les priorités de travail des négociateurs climat  0  0  2 Article posté le 28 mai 2015 Du 1er au 11 juin prochains, les négociateurs de 196 pays vont se réunir à Bonn (Allemagne) pour travailler sur la préparation du texte de la COP21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015. Le WWF les appelle à se concentrer sur trois priorités : S’assurer que les engagements pour les 5 à 10 prochaines années soient en ligne avec les recommandations des scientifiques du GIEC pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2°C ; Intégrer à l’accord de Paris des décisions et objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour la période pré-2020 ; Soutenir davantage les communautés les plus pauvres et vulnérables pour qu’elles puissent faire face aux impacts du changement climatique. Cliquez sur l'infographie pour agrandir Selon Samantha Smith, directrice de l'Initiative mondiale Climat et Énergie au WWF, « Le futur accord climatique de Paris perdra de sa valeur si les émissions de GES continuent à augmenter d’ici son entrée en vigueur en 2020. Les tendances indiquent une augmentation importante des émissions sur cette période, à moins que nous ne prenions des mesures dès maintenant pour réduire les gaz à effet serre. La croissance des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, par exemple, dépasse les prévisions. Ce sont des secteurs sur lesquels les gouvernements peuvent agir sans attendre ! » Pour Philippe Germa, directeur général du WWF France, « La route vers Paris Climat 2015 est longue et semée d’embûches pour la présidence française. Mais cette complexité ne doit pas être l’excuse d’un accord au rabais. Des investisseurs, des entreprises et des collectivités territoriales ont compris l’urgence et l’intérêt d’agir vite : sortie du charbon, déploiement des renouvelables et de l’efficacité énergétique…les exemples sont nombreux. Nous souhaitons que Paris ancre cet élan dans la durée pour une décarbonisation de nos sociétés et une transformation de nos modèles économiques qui dilapident notre capital naturel et la biodiversité. » Agir avant 2020 pour un accord climat ambitieux Le WWF a réalisé le rapport Closing the divide: how to reduce the emissions abyss qui propose les mesures d'atténuation à mettre en œuvre d'ici à 2020. Le premier volet, présenté à Genève en février, se concentre sur 10 pays clés : Inde, Chine, Mexique, Brésil, Afrique du Sud, Japon, France, États-Unis, Australien et Union européenne. Le deuxième volet sera présenté à Bonn et concernera plusieurs pays tels que la Russie, la Pologne, le Kenya, la Norvège, la  Turquie et les Émirats arabes unis. Greenpeace France, Agriculture - OGM | le 27 mai 2015 à 11:11 Course Zéro Pesticide : c’est parti ! Ce matin, les militants des groupes locaux de Greenpeace se sont mobilisés en Ile-de-France, à Saint-Etienne et à Lille pour s’adresser directement aux salariés des six principales enseignes de la grande distribution française : Auchan, Casino, Carrefour, Intermarché, Leclerc et Système U. Ils étaient là pour les encourager à devenir acteurs du changement, acteurs d’une vraie transition vers un modèle agricole écologique ! Cela passe par l’élimination d’ici 2017 des pesticides les plus dangereux (pour les abeilles et pour la santé humaine) de la production des pommes et des pommes de terre, tout en accompagnant véritablement les agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides. La compétition est lancée ! La grande distribution joue un rôle majeur en France dans les achats alimentaires des consommateurs. Deux tiers des achats alimentaires se font en grande surface, et près de 70% des fruits et légumes frais sont écoulés par ce canal de vente. Cette position de force lui confère une influence très importante sur ses fournisseurs, qu’ils soient de l’industrie agroalimentaire ou agriculteurs. Les six enseignes en compétition dans la Course Zéro Pesticide représentent 85% des parts de marché en France. Entre elles, la concurrence est féroce ! Sur les prix bas, sur leur proximité avec les consommateurs français, sur l’origine locale de leurs produits. Il est temps qu’elles s’attaquent au sujet de l’agriculture écologique : quelle enseigne sera la plus rapide à éliminer les pesticides de votre alimentation ? Etant donné le poids qu’elles représentent, les enseignes peuvent jouer un grand rôle pour faire évoluer les pratiques agricoles. Les consommateurs peuvent et doivent avoir accès à des fruits et légumes sans risque pour la santé et l’environnement. Les pommes et les pommes de terre en première ligne Pour arbitrer la Course Zéro Pesticide, nous vous présentons Reinette la pomme et Nicolas la pomme de terre. Avec vous, ils souhaitent pousser au changement les acteurs de la grande distribution. Les pommes et les pommes de terre sont le fruit et le légume les plus produits et les plus consommés en France. Une pomme de terre reçoit en moyenne 16 traitements pesticides pendant sa production, et 35 pour une pomme ! Elles sont parmi les fruits et légumes les plus traités ! Mais ceci n’est que le point de départ de grands changements. A termes, tous les fruits et légumes doivent être produits sans pesticides ! Vous pouvez agir aux côtés de Reinette et Nicolas en rejoignant le mouvement pour une agriculture et une alimentation plus saines. Transition énergétique : un bilan décevant pour les professionnels du secteur à l’issue de l’examen en séance publique du projet de loi de Transition énergétique 22 mai 2015 Instabilité sur l’avenir de la filière : Les professionnels de l’éolien sont sur la réserve à la suite des discussions des députés et s’inquiètent d’un surcroît de contraintes d’implantation et d’incertitudes contraires au choc de simplification voulu par le Gouvernement. Les débats en deuxième lecture sur le projet de loi de transition énergétique qui ont eu lieu hier soir à l’Assemblée nationale laissent les professionnels de l’éolien face à un bilan décevant : bien que la distance d’éloignement entre éoliennes et habitations soit maintenue à 500 mètres, deux autres sujets essentiels pour la profession que sont la période transitoire entre contrat d’achat et complément de rémunération, mais aussi l’arbitrage pour la cohabitation entre éoliennes et secteurs militaires, ont été revus par les députés. Un Européen consomme en moyenne 61 kg de soja par an, dont 57 kg de manière indirecte  59  0  67 Article posté le 20 mai 2015 A l’occasion de la conférence annuelle de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) organisée à Bruxelles les 19 et 20 mai, le WWF présente l’étude Mapping the Soy Supply Chain in Europe qui indique que la consommation moyenne indirecte de soja dans l’Union européenne est de 61kg par habitant et par an. Ce chiffre s’explique en grande partie par la consommation de produits dérivés d’animaux nourris au soja puisque 57 kg soit 93% du soja consommé est contenu dans la viande, les œufs, le poisson ou le lait. Certains produits dérivés des animaux sont particulièrement riches en soja « caché » : le blanc de poulet (109g de soja pour 100g de viande), les œufs (35g de soja pour un œuf de 55g), le saumon d’élevage (59g de soja pour 100g), les côtes de porc (51g de soja pour 100g), la viande de bœuf hachée (46g de soja pour 100g) et le fromage (25g de soja pour 100g). Au cœur de notre système alimentaire actuel, le soja représente une culture attractive et très riche en protéines. Toutefois, il est majoritairement importé d’Amérique du Sud (97% du soja consommé en Europe est importé) et sa production peut avoir des impacts sur les communautés locales et l’environnement. Sur les 50 dernières années, la production croissante de soja s’est faite au détriment de millions d’hectares de forêts, de prairies et de savanes, transformés pour un usage agricole, en particulier en Amérique du Sud. « La majorité des consommateurs ignorent les quantités de soja nécessaires pour produire la viande, les œufs, les produits laitiers et les poissons d’élevage qu’ils mangent régulièrement » explique Sandra Mulder, responsable soja au WWF International. « Ce qui est encore moins connu, ce sont les conséquences dévastatrices que peut avoir la culture du soja sur les écosystèmes les plus riches tels que l’Amazonie, le Cerrado ou le Gran-Chaco au Brésil. » Le WWF exhorte les entreprises qui achètent directement du soja ou des produits dérivés des animaux à s’approvisionner dès aujourd’hui en soja responsable. En s’inscrivant dans cette démarche, les entreprises peuvent envoyer un signal fort aux producteurs de soja, implantés notamment en Amérique du Sud, en  démontrant la volonté des acheteurs européens à se fournir en soja produit durablement.   Le WWF appelle les consommateurs européens à faire pression sur leurs distributeurs, le secteur de la restauration, ou leurs marques préférées en leur demandant de s’approvisionner en soja responsable, respectant par exemple les principes de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) ou de recourir aux alternatives locales au soja d’importation.  A leur échelle, les consommateurs peuvent également limiter leur consommation de protéines animales. « Il est grand temps que les consommateurs européens prennent conscience que leurs habitudes de consommation peuvent engendrer des impacts à l’autre bout du monde. Certaines entreprises de la distribution ou du secteur laitier ont déjà pris les devants, et démontrent qu’il est possible de s’approvisionner en soja produit de manière responsable. Il est maintenant du devoir des autres acteurs de participer à la généralisation de ces bonnes pratiques », souligne Arnaud Gauffier, responsable agriculture au WWF France. Greenpeace France, Energie / Climat | le 6 mai 2015 à 20:56 En Inde, Greenpeace dérange et risque la fermeture imminente Le gouvernement indien a bloqué les comptes de l’organisation et interdit à des collaborateurs de quitter le pays. Mais Greenpeace ne se laisse pas réduire au silence et lutte contre cette forme d’oppression. Il ne reste qu’un mois à Greenpeace Inde pour assurer sa survie… Depuis plusieurs mois, le gouvernement de « la plus grande démocratie du monde » prend de vastes mesures répressives contre les organisations de la société civile en général, et contre les associations de défense de l’environnement en particulier. Greenpeace Inde ne dispose plus que de 30 jours de trésorerie pour couvrir les salaires de son personnel et ses frais de fonctionnement. Une oppression sournoise pour asphyxier l’association La décision du ministre de l’Intérieur, Rajnath Singh, de geler les comptes bancaires de Greenpeace Inde est une façon de détruire l’ONG à petit feu. Non seulement 340 salariés risquent de perdre leur emploi, mais, en outre, les campagnes menées par l’organisation pour défendre le développement durable, la justice environnementale et les énergies propres seraient réduites à néant. Le gouvernement indien multiplie depuis plusieurs mois les attaques contre Greenpeace Inde. En mars dernier, par exemple, les autorités avaient interdit à la chargée de campagne Priya Pillai de se rendre à une conférence au Royaume-Uni, où elle devait présenter les impacts de l’industrie extractive sur la population indienne. Cette interdiction, ainsi que d’autres sanctions imposées à l’ONG, ont finalement été levées par la Haute Cour de justice de Delhi. En gelant les comptes de Greenpeace Inde, le gouvernement bloque en réalité les dons de 77 000 citoyennes et citoyens indiens ! Ces dons représentent plus de 68 % des revenus de l’association, le reste provenant des contributions apportées par d’autres bureaux de Greenpeace dans le monde, dont bien sûr Greenpeace France. Par solidarité, Greenpeace France se mobilise Greenpeace France a adressé un courrier à l’Ambassadeur d’Inde en France lui demandant un rendez-vous afin de pouvoir répondre aux accusations portées contre Greenpeace Inde. Le courrier souligne notamment la transparence financière de l’organisation en Inde et indique que ces attaques constituent une violation des droits à la liberté d’expression et d’association garantis par la Constitution indienne et par le droit international. Greenpeace France compte également interpeller le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur ce sujet. Greenpeace Inde coupable de faire passer la planète avant les profits ? La fermeture forcée de Greenpeace Inde ne serait pas qu’un symbole catastrophique pour ce pays. Ce serait surtout la fin de campagnes ambitieuses et d’une véritable vision d’un avenir respectueux de l’environnement et des personnes. Ses actions ont déjà permis des avancées majeures, par exemple en protégeant récemment les forêts de Mahan de l’exploitation de charbon, ou en mettant en avant des solutions positives pour les Indiens les plus pauvres comme dans le village de Dharnaï, le premier en Inde où toute l’électricité est produite à partir de l’énergie solaire. Grâce à une coalition d’associations menée par Greenpeace, environ 450 maisons, 50 commerces, deux écoles ainsi qu’un centre dédié à la formation et à la santé sont raccordés à 280 panneaux photovoltaïques installés à proximité du village. Aujourd’hui Greenpeace, demain d’autres membres de la société civile ? Greenpeace Inde prépare un nouveau recours judiciaire, mais son directeur, Samit Aich craint que le processus ne se prolonge bien delà du 1er juin, date à laquelle les réserves de trésorerie seront épuisées. Il s’interroge sur les raisons de ces sanctions : « Est-ce parce ce que nous avons parlé de thé sans pesticides, de pollution de l’air, et d’un avenir plus propre et plus juste pour tous les Indiens ». Samit Aich espère que le Ministère de l’intérieur donnera les vraies raisons de ses décisions arbitraires. « Le Ministre de l’intérieur essaie de nous planter un couteau dans le dos. Car il sait qu’interdire Greenpeace dans son ensemble est anticonstitutionnel. Nous l’appelons à reconnaître enfin qu’il veut interdire Greenpeace Inde pour nous faire taire. Ces attaques arbitraires pourraient créer un précédent extrêmement dangereux. En Inde, toutes les organisations civiles sont devenues des cibles. »   Vous pouvez vous aussi soutenir la liberté d’expression et l’action de Greenpeace Inde et afficher votre solidarité sur les réseaux sociaux : En vous abonnant à la page Facebook de Greenpeace Inde En relayant le hashtag #ISupportGPIndia sur Twitter La voix des Indiens ne doit pas être réprimée par des décisions arbitraires ! Tous ensemble, apportons-leur notre soutien ! Les professionnels de l’éolien rétablissent la vérité sur les distances en vigueur en France… et en Europe 21 mai 2015 En deuxième lecture à l’Assemblée nationale, la loi pour la Transition énergétique fixe des objectifs ambitieux et nécessaires en matière d’énergies renouvelables. Au cœur des débats, l’éolien est une clef pour les atteindre. Face à la désinformation qui pollue le débat, les professionnels de l’énergie éolienne rappellent que la distance minimum légale en vigueur, de 500 mètres, entre éoliennes et premières habitations est déjà en application dans plusieurs pays européens. L’initiative Science Based Targets appelle les entreprises à aligner leurs émissions de gaz à effet de serre sur l’objectif de 2°C Article posté le 20 mai 2015 Aujourd’hui, les organisations fondatrices de l’initiative Science Based Targets – Carbon Disclosure Project (CDP), United Nations Global Compact, World Resources Institute et WWF – lancent une campagne visant à  mobiliser 100 entreprises d’ici fin 2015 souhaitant aligner leurs émissions de gaz à effet de serre sur les recommandations des scientifiques du GIEC pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous de 2°C. En s’inscrivant dans cette démarche, les entreprises peuvent à la fois évoluer vers une économie sobre en carbone et démontrer aux politiques, qui participeront notamment à la Conférence Paris Climat 2015, leur niveau d’ambition dans la lutte contre le changement climatique. 80 % des 500 plus grandes entreprises du monde disposent d’objectifs de réduction de leurs émissions de GES ou de gestion de l'énergie, mais on estime que seule une douzaine des entreprises les plus proactives prennent en compte la nécessité de contenir la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous de 2°C. Rapport Mind the science : évaluation des objectifs de réduction des émissions de GES de 70 entreprises Dans le cadre de l’initiative Science Based Targets, le CDP présente Mind the science, un rapport interactif évaluant et comparant les objectifs d’émissions de GES de 70 entreprises grandes consommatrices d’énergie qui, à elles seules, représentent 9% des émissions mondiales. Parmi les entreprises évaluées, 28 disposent d’objectifs de réduction de leurs émissions de GES qui soient cohérents avec l’objectif de 2°C. Le rapport Mind the science souligne que la mise en place d’objectifs « basés sur la science » est tout à fait compatible avec la croissance économique d’une entreprise. Ces objectifs peuvent même stimuler l’innovation, réduire les coûts et augmenter sa rentabilité en anticipant les menaces liées au changement climatique et enfin, créer de la valeur pour les actionnaires et la société dans son ensemble. D’autres bénéfices peuvent être soulignés : entrée sur de nouveaux marchés, conformité aux réglementations et politiques climatiques, incitations à transformer les produits, amélioration de l’image de marque. La plupart des objectifs à court terme de réduction d’émissions de GES présentent la date butoir de 2014 ou de 2015 : les entreprises doivent profiter de cette fenêtre de tir pour établir de nouveaux objectifs ambitieux. Remettre à plus tard rendrait toute transition encore plus compliquée et plus coûteuse. Méthodologie Sectoral Decarbonization Approach : aider les entreprises à établir leurs objectifs de réduction d’émissions de GES Pour aider les entreprises à établir des objectifs cohérents avec les trajectoires de décarbonisation de l’économie recommandées par le GIEC, l’initiative Science Based Targets vise à développer une méthodologie sectorielle pouvant être largement appliquée en identifiant les approches novatrices des entreprises en matière de réduction d’émissions. La méthodologie Sectoral Decarbonization Approach présentée aujourd’hui s’adresse aux entreprises issues des secteurs à forte intensité énergétique et croise les projections économiques de leur secteur d’activité et leur potentiel quant à la réduction d’émissions de GES. Greenpeace France, Energie / Climat | le 11 mars 2015 à 10:07 Fukushima : une catastrophe sans fin Le 11 mars 2015 marque un terrible « anniversaire » : il y a quatre ans, un séisme et un tsunami dévastateurs frappaient le Japon, et une catastrophe nucléaire majeure débutait avec la fusion de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, exploitée par Tepco. Quatre ans plus tard, la catastrophe nucléaire continue de se dérouler sous nos yeux, entraînant à la fois une contamination de l’environnement et une souffrance humaine intolérables. Même le Premier ministre Shinzo Abe – fervent partisan d’une relance du parc nucléaire japonais à l’arrêt depuis la catastrophe – semble hésiter face à l’ampleur de la crise de l’eau contaminée. Naoto Kan, son prédécesseur en fonction pendant les premiers mois de la catastrophe, estime quant à lui qu’il faut « arrêter le nucléaire le plus tôt possible« . Manifestation contre le redémarrage des réacteurs, Tokyo – © Noriko Hayashi / Greenpeace Le tonneau des Danaïdes de l’eau contaminée L’eau de Fukushima est contaminée par des éléments radioactifs hautement toxiques et persistants, comme le dangereux césium ou le cancérigène strontium 90. Le 25 février dernier, Tepco a annoncé que de l’eau hautement radioactive (à des concentrations 50 à 70 fois supérieures aux niveaux déjà très élevés mesurés sur le site) s’écoulait dans l’océan. L’exploitant avait connaissance de cette fuite depuis près d’un an. « Tepco a tendance à cacher les choses qui la gênent. » Naoto Kan, ancien premier ministre du Japon (lire l’intégralité de l’interview sur le site de Reporterre) Les chiffres exponentiels de l’eau contaminée En décembre 2014, 320 000 tonnes d’eau hautement radioactive étaient stockées dans environ 1 000 énormes réservoirs sur site, dans l’attente d’être traitées et débarrassées des 62 éléments radioactifs qui la contaminent (sauf le tritium, pour lequel aucune solution de traitement n’a été trouvée). Chaque jour, 300 tonnes d’eau sont déversées sur les cuves des réacteurs des unités 1, 2 et 3 pour les refroidir. On ne sait même pas à quelle profondeur se trouvent les cœurs des réacteurs… Chaque jour, 800 tonnes d’eaux souterraines s’écoulent sur le site, dont 300 à 400 tonnes deviennent radioactives. Chaque jour, 400 tonnes d’eau hautement radioactive se déversent dans l’océan Pacifique. À noter que ce chiffre ne comprend pas la dernière fuite annoncée en février par Tepco. On estime que 11 000 tonnes d’eau hautement radioactive sont stockées dans des tranchées, que Tepco a essayé de pomper avec un succès limité. Des solutions qui risquent de prendre l’eau Pour résoudre le problème, deux pistes sont à l’étude : la construction d’une digue pour contrôler les fuites massives d’eau radioactive dans l’océan, ou l’édification d’un mur de glace pour réduire les quantités d’eau qui s’écoulent chaque jour sur le site. Tepco espère qu’à une certaine profondeur, le sous-sol du site soit composé de roche imperméable et puisse servir de réservoir naturel pour empêcher l’eau de s’écouler. Cependant, les chances de réussite de ces travaux sont compromises : d’après des études géologiques, le site nucléaire est construit sur un sol spongieux et hautement perméable, composé de sable et de ponce, jusqu’à une profondeur de… 200 mètres. L’extérieur du site continue aussi d’être contaminé… Là aussi, les chiffres sont vertigineux. D’importantes quantités de déchets radioactifs se sont accumulées au fur et à mesure des travaux de décontamination. Ces déchets sont stockés dans d’immenses sacs noirs, entreposés temporairement dans pas moins de 54 000 décharges à ciel ouvert dispersées aux alentours de la centrale, y compris dans les jardins de particuliers, des parkings ou des parcs. D’après les estimations officielles, le volume de stockage nécessaire pour mettre à l’abri ces montagnes de déchets serait de 15 à 28 millions de mètres cubes. Sacs de sol, de boue et d’herbe contaminés, stockés dans le village d’Iitate – © Noriko Hayashi / Greenpeace En d’autres termes, les efforts de décontamination n’ont pas permis d’éliminer le problème des déchets radioactifs : ils n’ont fait que le déplacer et l’éparpiller. Dans la ville hautement contaminée d’Iitate (à 40 km de la centrale), des milliers d’ouvriers s’activent pour décontaminer les espaces publics. Certains nettoient les trottoirs à l’aide de brosses à dents. Malgré leur détermination et leur courage, leur tâche semble insurmontable… … Et la radioactivité ne décroît pas aussi vite qu’espéré Les experts en radioprotection de Greenpeace se sont rendus à Fukushima à 23 reprises depuis le début de la catastrophe. Les taux de radioactivité relevés en octobre 2014 à Iitate et dans d’autres villes avoisinantes montrent qu’en de nombreux endroits, le niveau de contamination n’a pas suffisamment diminué pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement japonais à long terme. Dans le village de Kawauchi, par exemple, 59 % des mesures effectuées par Greenpeace dépassaient le plafond fixé par le gouvernement – alors que les habitants viennent en partie d’être autorisés à regagner le village. A l’heure actuelle, 120 000 habitants sont encore « déplacés » ou vivent dans des logements temporaires dans d’autres régions du Japon. Le processus de réparation est loin s’être satisfaisant : toutes les victimes ne sont pas forcément éligibles, le traitement des demandes d’indemnisation a pris du retard, les versements mensuels ne permettent pas aux personnes déplacées de vivre décemment, ni de compenser intégralement la perte de leurs biens, encore moins de démarrer une nouvelle vie. Beaucoup ont perdu espoir de regagner un jour leur domicile. (Re)lire notre rapport : Fukushima, des victimes livrées à elles-mêmes Pour un état des lieux détaillés de l’état de la situation, voir le travail exemplaire réalisé par le laboratoire indépendant de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) sur le site : http://fukushima.eu.org/ Compteur Geiger à Fukushima – © Masaya Noda / Greenpeace L’éolien à l’honneur lors du 19ème Mondial du Vent à Leucate 28 avril 2015 Cette édition 2015 du Mondial du Vent s’est achevée ce dimanche 26 avril 2015 avec une journée très ventée !   Toute la semaine, les équipes de France Energie Eolienne ont tenu un stand d’information au sein du village d’animation et ont sensibilisé les nombreux spectateurs  à l’éolien. Samedi 25 avril, une éolienne humaine a même réuni plus d’une centaine de personnes sur la plage de La Franqui ! Bravo à tous pour cette semaine placée sous le signe du vent ! Coté compétition c’est Maxime Nocher, 20 ans, originaire de Cagnes-sur-Mer, qui a remporter, après 3 manches validées, l’épreuve de longue distance de la Sosh Cup Pro-Am devant le recordman de kitespeed Alexandre Caizergues. Romain Castel, vainqueur l’an passé, qui complète le podium. La première place féminine revient à la Leucatoise Louise Delorme (18 ans) qui termine devant Mireille Clerc et Catherine Delquié. Un clou de plus dans le cercueil du nucléaire Avant la catastrophe de Fukushima, l’industrie du nucléaire était déjà en déclin à l’échelle mondiale. Depuis les années 1990, plus de centrales ont été fermées que de nouveaux réacteurs construits. Depuis Fukushima, la tendance s’est accélérée. De nombreux pays ont décidé de sortir progressivement du nucléaire (Allemagne, Suisse, Belgique, Suède…), d’annuler leurs plans de relance (Italie, Égypte, Koweït, Thaïlande…) ou de mettre leurs projets en stand-by (Bangladesh, Belarus, Jordanie, Turquie, Lituanie, Pologne, Arabie saoudite, Vietnam). Par ailleurs, le « retour d’expérience » de Fukushima contraint les pays nucléarisés à apporter des mesures correctives de grande envergure à leurs installations nucléaires. À ces travaux « post-Fukushima » viennent s’ajouter ceux du « lifting » des centrales, rendus nécessaires par le vieillissement du parc nucléaire. En France, les coûts de l’ensemble de ces travaux atteindraient la bagatelle de 4,4 milliards d’euros par réacteur, rendant le nucléaire bien moins compétitif que les énergies renouvelables. On peut se demander comment l’industrie nucléaire française va provisionner ces coûts, ses finances étant déjà mal en point. AREVA a confirmé le 4 mars dernier une perte record de 4,8 milliards d’euros, en grande partie imputable aux retards à répétition et surcoûts des chantiers EPR. À contre-courant de la tendance mondiale d’investissement dans les énergies renouvelables et de prise de conscience du non-sens économique et sécuritaire du nucléaire, nos Sénateurs ont choisi de « renucléariser » la loi sur la transition énergétique… Un choix qui a été bloqué en commission mixte paritaire, alors que François Hollande lui même a rappelé deux fois sa promesse publiquement ces derniers jours. Alors que les habitants de Fukushima continuent de panser leurs plaies quatre ans après le début de la catastrophe, le Premier ministre Manuel Valls, interrogé le 4 mars dernier à l’Assemblée nationale sur le sort de la filière nucléaire française, a déclaré : « Le nucléaire est une filière d’avenir« . Oui, mais lequel ? Rapport Planète Vivante Le Rapport Planète Vivante est l'analyse scientifique la plus importante au monde concernant la santé de notre planète et l'impact de l'activité humaine. Étant conscient que nous n'avons qu'une seule planète, le WWF croit au fait que l'humanité peut faire de meilleurs choix qui peuvent se traduire par de réels gains pour l'écologie, la société et l'économie actuelle, et ce, sur le long terme. Autrement dit, en moins de deux générations, la taille des populations des espèces de vertébrés a fondu de moitié. Or, les différentes formes du vivant sont à la fois la matrice des écosystèmes permettant la vie sur Terre, mais aussi le baromètre de ce que nous faisons subir à notre planète, notre unique demeure. Nous nous désintéressons de leur sort pour notre propre perte. Ces indicateurs révèlent la demande excessive de l’humanité en ressources planétaires et montrent que nous dilapidons les cadeaux offerts par la nature comme si nous avions plus d’une Terre à notre disposition. En prélevant sur nos écosystèmes davantage que ce qu’ils peuvent régénérer eux-mêmes, c’est notre avenir que nous hypothéquons. Conservation de la nature et développement durable sont pourtant indissociables : à travers eux, il ne s’agit pas uniquement de préserver la biodiversité et les milieux, mais rien de moins que de préserver l’avenir de l’humanité, c’est-à-dire notre bien-être, notre économie, notre sécurité alimentaire, notre stabilité sociale, en un mot notre survie. Dans un monde où la pauvreté est une réalité pour tant d’individus, la protection de la nature pourrait passer pour un luxe. C’est pourtant le contraire : pour les plus modestes de la planète, c’est un moyen de survie. Et de fait, nous sommes tous dans cette situation : où que nous vivions sur le globe, nous avons tous besoin de nourriture, d’eau douce, et d’air pur. La situation est si préoccupante qu’il semble difficile d’envisager l’avenir avec optimisme. Difficile, certes, mais pas impossible, parce que c’est en nous-mêmes, qui sommes à l’origine du problème, que nous pouvons trouver la solution.  À présent, notre obligation est de faire en sorte que la génération à venir saisisse l’occasion que nous avons laissé passer jusqu’ici, et referme ce chapitre destructeur de notre histoire, pour bâtir des lendemains où les êtres humains vivent et prospèrent en harmonie avec la nature. Car oui, nous sommes tous connectés les uns aux autres, et, ensemble, nous pouvons imaginer et adopter les solutions qui sauvegarderont l’avenir de notre seule et unique planète. © WWF / ESA Pas le temps de lire le rapport complet ? Téléchargez le résumé Aller à l'essentiel L'Indice Planète Vivante L'Empreinte écologique Solutions "Une Seule Planète" Nourriture, eau et énergie Lancement du LPR 2014 à l'UNESCO Le WWF a officiellement dévoilé son Rapport Planète Vivante le 30 septembre 2014 à l'UNESCO. Partenaires du Rapport Planète Vivante Zoological society of London Fondée en 1826, la Société zoologique de Londres est une organisation internationale scientifique d’éducation et de protection de la nature. Sa mission est d’assurer et de promouvoir la protection des animaux et de leurs habitats à travers le monde. La ZSL gère le zoo de Londres et le zoo de Whipsnade, effectue des recherches scientifiques à l’Institut de zoologie, et est active mondialement dans le domaine de la protection de la nature. Elle concourt à l’établissement de l’Indice Planète Vivante ® dans le cadre d’un partenariat avec le WWF. Global Footprint Network (GFN) Le Global Footprint Network propose l’Empreinte écologique comme outil de mesure afin de promouvoir une économie durable. Avec ses partenaires, il s’efforce de faire progresser et d’appliquer cette approche en coordonnant la recherche, en développant des règles méthodologiques, et en fournissant aux décideurs des comptes de ressources fiables pour que l’économie humaine fonctionne dans les limites écologiques de la Terre. Water Footprint Network (WFN) Le réseau Empreinte eau est un réseau multi-acteur dédié à la transition vers un usage équitable et raisonné de l’eau douce de la planète. Il a publié en 2011 le protocole d’évaluation de l’empreinte eau mondiale. Il favorise l’évaluation de l’Empreinte eau à travers le partage des connaissances, le développement de projets pilotes, et la mise en relation des communautés. Le WFN entretient la base de données la plus complète au monde sur l’Empreinte eau (WaterStat) et l’outil d’évaluation de l’Empreinte eau. WWF et le Groupe Michelin, partenaires pour un marché du caoutchouc naturel responsable  0  0  New Article posté le 19 mai 2015 WWF et le Groupe Michelin s’engagent ensemble dans la transformation du marché de l’hévéa vers des pratiques durables. Il s’agira pour les deux partenaires de définir et développer une filière du caoutchouc naturel responsable au niveau international, en renforçant notamment la lutte contre la déforestation en Indonésie sur plusieurs zones de conservation prioritaires du WWF. Une collaboration visant au développement d’un marché et d’une culture du caoutchouc naturel responsable Le marché de l’hévéa est complexe. Ce matériau provient à la fois de grandes plantations, de l’exploitation des forêts et de petits producteurs. Ces derniers représentent 90 % de la production mondiale. Sumatra, Bornéo et le Grand Mékong, zones prioritaires de la politique de conservation du WWF, représentent à elles seules les trois quart de la production globale de la matière première. En 2013, l’Indonésie assurait un quart de la production mondiale de caoutchouc naturel, avec un rendement à l’hectare parmi les plus faibles du monde du fait de l’inefficacité des pratiques actuelles. Représentant 70 % de la demande mondiale sur cette matière première, l’industrie du pneumatique dispose de leviers d’actions importants pour influencer ses fournisseurs et promouvoir une culture responsable de cette matière première. Premier acheteur mondial de caoutchouc naturel, le Groupe Michelin est un acteur clé du marché. Il était ainsi important qu’il soutienne la démarche du WWF pour impulser la transformation de la culture et du marché de l’hévéa vers de meilleures pratiques. Sur cet axe du partenariat, le Groupe Michelin s’engage à plusieurs niveaux : Le groupe collaborera tout d’abord avec le WWF dans la définition du caoutchouc naturel responsable Il s’imposera l’évolution de ses propres pratiques d’approvisionnement en fonction de l’avancée de ce travail commun de définition du caoutchouc naturel durable. Michelin sera, enfin, acteur à part entière de la promotion de meilleures pratiques auprès des instances internationales représentatives de la profession, des acheteurs de cette matière première et des producteurs, et ce, afin de faire évoluer les pratiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis les plantations d’hévéa jusqu’à la consommation du caoutchouc naturel. Un projet pilote opérationnel pour l’évolution du marché et la lutte contre la déforestation en Indonésie Conscient des lourdes conséquences environnementales et sociales de la culture du caoutchouc naturel en Indonésie,  le Groupe Michelin a d’autre part souhaité s’impliquer auprès du WWF dans la préservation de la forêt primaire du pays à travers un programme « zéro déforestation »  auquel s’ajoute une politique de protection et de restauration forestière à Sumatra et à Bornéo. Couvrant 88 000 hectares de concessions, soit l’équivalent de Paris intramuros et du Grand Paris réunis, ce projet pilote reposera sur :   le développement de plantations d’hévéa adoptant des pratiques responsables tout en respectant les écosystèmes subsistants et le droit des communautés locales la restauration et la préservation d’un  environnement naturel dans l’objectif de protéger  de nombreuses espèces menacées par la disparition de leur habitat (éléphants, orangs outangs, tigres…), conséquence de la surexploitation des plaines et des forêts de la région.   Le WWF encourage cette initiative car elle engendrera des impacts positifs au niveau local sur les populations et l’écosystème forestier.   Depuis de nombreuses années, le WWF tire la sonnette d’alarme sur la déforestation toujours plus rapide de l’Indonésie et alerte la communauté internationale sur l’état d’urgence environnementale de l’ensemble de la région. « L’Indonésie est l’une des zones les plus riches en biodiversité mais également l’une des régions les plus dégradées du monde. Elle détient le triste record du taux de déforestation le plus élevé de la planète » souligne Philippe Germa, Directeur général du WWF France.  « La culture de l’hévéa manque de lignes directrices et induit des problèmes sociaux et environnementaux notoires. Dans un contexte économique et social de pauvreté et de précarité, de vastes zones y sont chaque jour déforestées, sans pour autant dispenser de plus-value économique » ajoute Philippe Germa. Particulièrement active dans la protection des parcs naturels de Bukit Tigapuluh et Limau aujourd’hui menacés, l’ONG dirige depuis plus de 10 ans des opérations de protection en Indonésie. Depuis 2014, le WWF mène notamment un programme de restauration des écosystèmes sur une zone de conservation prioritaire dans la province de Jambi.  « Nous nous réjouissons de l’implication d’un groupe tel que Michelin à nos côtés. Son investissement dans nos programmes aura sans aucun doute un impact notoire et très positif sur l’ensemble de la filière du caoutchouc naturel. Il s’agira en effet de répliquer ce projet et ces bonnes pratiques à plus grande échelle afin de transformer la culture de l’hévéa à un niveau global et de faire ainsi évoluer le marché mondial », ajoute Marie-Christine Korniloff, Directrice déléguée au Monde Economique du WWF France.